À l’occasion de l'exposition "Parties communes" et du livre qui lui est consacré, le Pavillon de l'Arsenal donne la parole au journaliste et critique littéraire Léonard Desbrières pour mettre ce thème en perspective, entre pop culture, littérature, art et architecture.
Les fêtes de fin d’années approchent à grand pas, et vous allez sûrement (re)visionner quelques classiques du septième art. Peut-être alors serez-vous tentés de redécouvrir Parasite, l’un des plus grands films de ces 20 dernières années, l’un des plus dérangeants aussi, récompensé de la Palme d’Or au Festival de Cannes 2019 et consacré aux Oscars quelques mois plus tard.
L’occasion de constater une chose à laquelle vous n’avez peut-être pas pensé. Au cœur du film, un lieu tient le premier rôle, un espace qui se déploie en toile de fond dans presque tous les plans : l’escalier. Dans les rues de Séoul mais surtout dans l’immeuble et dans la maison où résident en miroir ses protagonistes, deux familles aux conditions de vie bien différentes, le réalisateur coréen Bong Joon-ho s’en sert comme d’un symbole pour croquer, avec humour et cruauté, la redoutable lutte des classes à l’œuvre dans la société.

