En 2020, la crise sanitaire du Covid-19 a généré une explosion des demandes de livraisons en France. L’activité de livreur·euse est alors qualifiée de profession « essentielle du quotidien ».
Ces travailleur·euse·s précaires deviennent rapidement les rouages indispensables d’une « économie à domicile » qui s’est pérennisée. Soumise aux logiques opaques des plateformes numériques, leur journée est séquencée, entre attente non rémunérée et livraison effrénée des commandes.
Cette étude s’intéresse précisément à ces temps d’attente dans la journée de milliers de livreur·euse·s à Paris. Elle cherche à comprendre les formes d’occupation de l’espace public par ces travailleur·euse·s, interroge une invisibilisation spatiale, sociale et politique pour mettre au jour des logiques d’exclusion urbaine et proposer des dispositifs inclusifs.

