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L’Université Populaire poursuit son investigation commencée l’année précédente sur les actes essentiels de l’humanité et leur implication dans la détermination de l’espace.
Manger, recevoir, éduquer, se recueillir : tous ces actes réclament des espaces dédiés pour s’accomplir et s’institutionnaliser. Manger nécessite des pièces spécifiques – cuisine et salle éponyme – mais implique en amont l’aménagement de l’ensemble du territoire : les champs, où les plantes sont cultivées et les animaux élevés, ainsi que les mers où les poissons sont péchés.
Recevoir met en crise la finalité d’une habitation originellement pensée comme un système de défense pour y faire pénétrer l’ami, mais aussi l’étranger et l’ennemi potentiel. Éduquer, c’est construire des espaces à part possédant leurs propres règles où enfants, adolescents, jeunes adultes pourront développer leurs facultés afin de devenir techniquement de plus en plus performants et socialement de plus en plus responsables. Quant à se recueillir, c’est l’acte qui permet d’approcher au plus près l’impulsion neutre et impérative qui nous pousse constamment à nous élever au-dessus du monde et des choses.
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Samedi 29 février 2020
Comment penser l’introduction de corps étrangers dans un espace privé qui conserve toujours dans ses tréfonds la mémoire du nid, de l’antre, de la tanière ? Nous nous rappellerons du Terrier, la nouvelle de Franz Kafka, dont le personnage principal – humain ou animal – vit dans une galerie souterraine, hanté par la terreur d’une intrusion fatale. Et nous reviendrons sur les différentes manières d’inviter les autres à pénétrer dans son propre territoire tout en les maintenant savamment à distance. Un double mouvement qui conditionne l’organisation de l’habitat traditionnel méditerranéen comme les constructions modernes et contemporaines. Nous analyserons comment les maisons iconiques de Le Corbusier, Ludwig Mies van der Rohe, Oscar Niemeyer, Lina Bo Bardi et Paulo Mendes da Rocha ou celles plus récentes de Lacaton & Vassal, Éric Lapierre et Valerio Olgiati, réglementent l’accès des autres dans leur intimité. Sans oublier que l’hospitalité reste au fondement du projet démocratique. Comme le met en évidence la double signification du mot hôte qui définit aussi bien celui qui reçoit que celui qui est reçu.
Recevoir met en crise la finalité d’une habitation originellement pensée comme un système de défense pour y faire pénétrer l’ami, mais aussi l’étranger et l’ennemi potentiel. Éduquer, c’est construire des espaces à part possédant leurs propres règles où enfants, adolescents, jeunes adultes pourront développer leurs facultés afin de devenir techniquement de plus en plus performants et socialement de plus en plus responsables. Quant à se recueillir, c’est l’acte qui permet d’approcher au plus près l’impulsion neutre et impérative qui nous pousse constamment à nous élever au-dessus du monde et des choses.
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Samedi 29 février 2020
Comment penser l’introduction de corps étrangers dans un espace privé qui conserve toujours dans ses tréfonds la mémoire du nid, de l’antre, de la tanière ? Nous nous rappellerons du Terrier, la nouvelle de Franz Kafka, dont le personnage principal – humain ou animal – vit dans une galerie souterraine, hanté par la terreur d’une intrusion fatale. Et nous reviendrons sur les différentes manières d’inviter les autres à pénétrer dans son propre territoire tout en les maintenant savamment à distance. Un double mouvement qui conditionne l’organisation de l’habitat traditionnel méditerranéen comme les constructions modernes et contemporaines. Nous analyserons comment les maisons iconiques de Le Corbusier, Ludwig Mies van der Rohe, Oscar Niemeyer, Lina Bo Bardi et Paulo Mendes da Rocha ou celles plus récentes de Lacaton & Vassal, Éric Lapierre et Valerio Olgiati, réglementent l’accès des autres dans leur intimité. Sans oublier que l’hospitalité reste au fondement du projet démocratique. Comme le met en évidence la double signification du mot hôte qui définit aussi bien celui qui reçoit que celui qui est reçu.