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Comme les années précédentes, nous allons revenir sur des actes triviaux qui nous paraissent naturels mais qui ne le sont pas, parce qu’ils sont produits par des dispositifs architecturaux qui, telles les mains d’un sculpteur, les modèlent et leur donnent forme. Jardiner, soigner, punir, jouir...
27 février 2021
Revenons sur l’hôpital, sur son passé et son avenir. Issu du lazaret et de l’hospice où étaient simplement mis à l’écart les populations déviantes, malades ou contaminées par les épidémies, il s’est peu à peu transformé en «Machine à guérir» pour reprendre l’expression de Michel Foucault. Un équipement médical qui trouvera son apothéose dans le sanatorium, où avant l’invention de la pénicilline, les patients étaient exposés à l’air et à la lumière pour guérir la tuberculose. Mais voyons aussi ces équipements comme des mécanismes capables de reproduire des ambiances paradisiaques autour des corps malades, comme celles promises par Le Corbusier dans sa nappe en suspension au-dessus des eaux de Venise, et surtout les vastes espaces horizontaux, ouverts et ventilés, construits au Brésil par Joao Figueras Lima - dit Lelé - pour les accidentés de la route. Avant d’aborder les réglementations pour personnes à mobilité réduite qui transforment les parcs de logements en d’immenses espaces médicalisés potentiels, ainsi que la place de l’hôpital dans la ville d’aujourd’hui de nouveau confrontée aux pandémies