Emprise réservée ou espace public ?

ALEXANDRE CHEMETOFF, PAYSAGISTE, URBANISTE

 LE 13 OCTOBRE 1997
Les réflexions sur le traitement du paysage et sur l'espace public, sur l'intégration des ouvrages d'art, au coeur des villes et à leurs frontières, font aujourd'hui l'actualité à Paris et dans sa région comme dans de nombreuses grandes métropoles.

De très nombreux projets parisiens "intra-muros", réalisés ou en cours, sont liés à l'espace public comme les aménagements récents des Champs-Elysées, du boulevard Richard Lenoir, de la place Stalingrad, du quartier Montorgueil et d'une certaine manière ce qui est entrepris dans le quartier Nationale. D'autres projets concernent l'aménagement d'espaces verts sur d'anciennes emprises industrielles ou ferroviaires, la création des parcs de Bercy et Citroën ou de la promenade plantée en sont autant d'exemples remarquables.

Paris est aussi l'une des villes les plus "corsetées" du monde, les six enceintes historiques successives qu'elle a connues et aujourd’hui le périphérique en sont le meilleur témoignage. 

Si des solutions urbaines existent dans les limites actuelles de la capitale, il est des enjeux dont la réponse se trouve à l'évidence "extra- muros". 

De même, les grandes villes de province entreprennent des projets urbains d’envergure et réfléchissent sur leurs avenir et leurs limites. Bordeaux, Lyon, Lille, Nantes ou Strasbourg, pour ne citer qu’elles ont aussi, pour des raisons différentes, à mettre en œuvre une véritable réflexion urbaine, qui s’inscrit d’ailleurs aujourd’hui dans une échelle européenne.

Le Pavillon de l’Arsenal a donc souhaité que des paysagistes, des architectes, des urbanistes et des ingénieurs, puissent à l'occasion de ce cycle de conférences venir nous parler de leur travail participant au nécessaire débat sur l'avenir des nouveaux "territoires" de nos villes.

Pavillon de l'Arsenal, 1997
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