Métropole Habitante

Du public au commun

Le 15 mai 2012, 19:00 Intervenant :
Djamel Klouche, architecte, urbaniste

« Il n’est plus question de définir un projet métropolitain ou une vision métropolitaine de façon générale et globale, mais bien d’entamer, tout de suite, tous ensemble, la construction de la métropole à partir d’une de ses composantes essentielles à savoir le logement pensé à partir de ses logiques internes (qualités, économies, services associés, vivre ensemble), des conditions de l’accès dans la métropole (les mobilités en général) et de la géographie comme matrice des espaces publics métropolitains. »

"La question qui se pose à nous aujourd’hui dans le champ de l’architecture et de l’urbanisme n’est plus le « générique » ou le « spécifique » ou du spécifique dans lé générique, mais une nouvelle synthèse entre singularité et mise en réseau. La ville désirée, la ville contemporaine est un territoire capable d’offrir des singularités, mais fait nouveau ces singularités ne sont pas autonomes, autarciques mais bien inscrite dans un faisceau relationnel. Le relationnel peut être rendu concret par le réseau des mobilités et par une logique de l’espace public renouvelée donnant à voir simultanément toutes les échelles, du domestique au métropolitain, du public au commun, par des déterminismes compris et partagés du logement (entre intimité, compacité, publicité et flexibilité) et par une forme de bienveillance vis-à-vis du territoire existant ; une bienveillance pro-active qui cherche à transformer sans abîmer un territoire. Notre contribution sur le Grand Paris, où nous avions introduit la notion de « situations métropolitaines », la réflexion que nous avions menée lors du commissariat de la biennale d’architecture et d’urbanisme de Bordeaux, Agora 2010, « stim métropoles millionnaires », les récentes réflexions sur les « 50 000 nouveaux logements le long des axes de transports collectifs » sur le territoire de la Communauté urbaine de Bordeaux ou la proposition que nous avons faite pour la Région de Bruxelles pour 2040, préfigurent largement un changement de paradigme dans la gouvernance et dans les processus de fabrication d’une métropole dorénavant pensée et conçue comme un « COMMUN » fait de différences et de singularités, en somme de situations habitantes et non comme un PLAN hégémonique qui viendrait se décliner progressivement de la grande vers la petite échelle. Cela procède, plutôt, d’une innovation radicale en matière de projet métropolitain. Il n’est plus question de définir un projet métropolitain ou une vision métropolitaine de façon générale et globale, mais bien d’entamer, tout de suite, tous ensemble, la construction de la métropole à partir d’une de ses composantes essentielles à savoir le logement pensé à partir de ses logiques internes (qualités, économies, services associés, vivre ensemble), des conditions de l’accès dans la métropole (les mobilités en général) et de la géographie comme matrice des espaces publics métropolitains." - Djamel Klouche - l'AUC 

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Montage : Année Zéro
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