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City Villa, Bruxelles, Belgique

Le 19 mars 2014 Intervenants : 
Kersten Geers
David Van-Severen

«La villa est simultanément nouvelle et ancienne. Il s'agit d'une maison conçue comme un ensemble de différents espaces délimités par des colonnes. Le rythme de colonne défini le plan et les séquences: un ensemble d'espaces dont la fonction n'est pas définie. La villa se présente comme le vestige d'une maison; un ensemble d'éléments tectoniques qui créent différentes hiérarchies spatiales. La structure, massive, est faite de poutres et de colonnes en béton, mesurées pour avoir un effet tectonique maximal. Elle se traduit en une idée spatiale. »

 "A l'intérieur même de Bruxelles se trouve une zone périphérique. Un morceau de paysage se trouve en son sein - vert, ouvert, idyllique, comme si on se trouvait aux franges de la ville (là où elle touche la forêt). Cette condition, si particulière, est facile à détruire.
Afin de doubler la surface d'une maison, en apparence autonome dans cet environnement étrange et luxuriant, il a été décidé de souligner élégamment l'existence de tout ce qui était déjà, de célébrer le statut quo et de simultanément faire disparaitre l'extension en la rendant extrêmement visible et ainsi en faire le protagoniste. L'extension est créée sous la villa existante, sans ajouter de nouveaux volumes, mais en créant son piedestal. Ce piedestal fait de la maison existante un objet en exposition: entretenu, nettoyé, restauré - défait de son importance initiale. Celle-ci devient alors une maison de nuit, maison fantôme au-dessus d'une nouvelle villa excavée. La villa est alors simultanément nouvelle et ancienne. Il s'agit d'une maison conçue comme un ensemble de différents espaces délimités par des colonnes. Le rythme de colonne défini le plan et les séquences: un ensemble d'espaces dont la fonction n'est pas définie. La villa se présente comme le vestige d'une maison; un ensemble d'éléments tectoniques qui créent différentes hiérarchies spatiales. Parfois, les espaces sont à ciel ouvert; parfois ils reçoivent une lumière indirecte. La structure, massive, est faite de poutres et de colonnes en béton, mesurées pour avoir un effet tectonique maximal. Elle se traduit en une idée spatiale. Dés que l'on passe de l'intérieur vers l'extérieur, les colonnes de béton deviennent des colonnes en bois teinté, créant alors une construction spatiale, une séquence de lieux hypothétiques où rester. La villa existe donc dans cette île verte, maintenue par son existence même, une contribution consciente à un tissu urbain au bord de l'extinction." - Kersten Geers David Van Severen