Il y a les tenants du métabolisme urbain qui conçoivent la ville comme un corps qui respire, ingère et recrache, les adeptes de l’urbanisme paysager qui veulent abolir la frontière entre ville et campagne, les apôtres de la « trame verte » mêlant planification et improvisation, il y a ceux qui sensibilisent avec des actions coups de poings comme le botaniste Patrick Blanc et ses murs végétalisés et ceux qui veulent réformer en profondeur comme les créateurs de fermes urbaines et de jardins partagés. Tout un écosystème nouveau est à l’œuvre et Antoine Picon s’en fait le témoin enthousiaste. Car si on constate un tel bouillonnement d’idées, c’est parce que la société a enfin compris que la ville de demain n’est pas qu’un sujet d’urbanistes mais bien une réflexion plus profonde sur la vie elle-même. La santé, le vivre-ensemble, la réduction des inégalités sociales et économiques, l’alimentation et la gestion des déchets, l’esthétique et l’éducation du regard, la tradition dans la modernité : Dis-moi quelle ville tu t’apprêtes à bâtir, je te dirai à quel monde tu aspires."
Léonard Desbrières
Journaliste et critique pour Le Parisien, LiRE, Konbini et Technikart, passé par La Grande Librairie, Léonard Desbrières se passionne pour les littératures de l'Imaginaire et s'intéresse à l'émergence des nouvelles voix romanesques qui incarneront la littérature de demain.
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