Le Paysage, combinaison d’une double réalité de formes matérielles et représentatives, recouvre dans sa pratique, les échelles qui vont de la planification territoriale au détail du jardin ornemental.
Cette pratique n’est pas nouvelle et il est utile de rappeler que les « plantations » ont accompagné l’émergence de l’urbanisme et une grande partie de la structuration de notre territoire en France. Le Nôtre en a été un précurseur de la vision « grand paysage » en déployant le jardin au delà de ses limites. Les premières figures géométriques utilisées dans les jardins ont ainsi servi de modèles et ont été transposées aux tracés dans les villes. Les grandes compositions urbaines se sont donc directement inspirées des ordonnancements classiques en vogue dans les jardins.
La sensibilité paysagère pratiquée aujourd’hui a donc retrouvé ses premières racines en prenant le sens d’un travail de médiation entre le territoire et les interventions de l’homme, et la qualité des espaces créés reste très dépendante de leur filiation avec l’art du jardin.