Projet responsable au sens environnemental il l’est aussi au sens sociétal en proposant une mixité programmatique et une équité de traitement. Mixité horizontale mais aussi verticale : les programmes se superposent, se juxtaposent, se collent, se font face...
Placé au beau milieu de l’ilot, l’Ephad affiche sa présence et permet aux résidents de continuer à vivre au cœur de la « cité » et de son foisonnement. Les logements sociaux et l’Ehpad partagent une façade continue sur la nouvelle voie René Blum. Reliés en frères siamois ils s’enroulent autour d’un cœur d’îlot ouvert. Les commerces à rez-de-chaussée sont positionnés sur la rue Cardinet participant à l’animation du quartier. Le bâtiment en accession, relié à l’Ehpad par son jardin, s’étire lui vers le parc Martin Luther King, poumon vert du quartier.
Des programmes qui participent par leur qualité et leur portée symbolique aux mutations de la ville. Ils relèvent le défi de la ville mixte et dense en proposant une cohabitation fructueuse.

Intelligence collective, une réponse à la densité
Atelier du Pont et Jean Bocabeille Architecte ont pris le parti et le pari d’un ensemble architectural cohérent et singulier à la fois pour lui donner une véritable identité dans la ville. Le projet propose une réponse architecturale forte qui permet de déjouer les problèmes de densité urbaine et de répondre aux exigences environnementales en apportant des stratégies collectives à l’échelle de l’îlot.
Le travail d’épannelage du bâtiment en accession libère les champs de vision et lui donne une silhouette de piton rocheux. Résultat, un grand nombre de vues dégagées à l’aide de deux percées visuelles pour optimiser les ouvertures vers le parc. La façade en « épines » de l’Ehpad ménage des orientations multiples et des vues biaises tout en permettant l’intimité des espaces.
Autant de jeux d’échelles et de volumes au profit de l’intelligence du projet qui permettent de « vivre ensemble ».
Atelier du Pont et Jean Bocabeille Architecte